Pourquoi la musique nous plaît ? 

Bien que la musique soit omniprésente et ce, depuis la nuit des temps, la communauté scientifique continue d’être fascinée par l’impact qu’elle peut avoir sur l’esprit humain. Qu’il s’agisse d’un moyen d’expression personnelle ou d’un moyen de rassembler les gens et de s’amuser, pourquoi la musique nous procure-t-elle de la joie ? Pourquoi y croyons-nous tant ?

Pour le savoir, les chercheurs se sont intéressés à nos réactions et à ce qui se passe dans notre cerveau lorsque nous avons des palpitations en écoutant de la musique.

La musique a l’effet d’une drogue

Selon les recherches menées par Valorie Salimpoor et Robert Zatorre de l’Université McGill, écouter sa musique préférée libère de la dopamine tout en augmentant l’activité cérébrale dans des zones particulières, dont une liée au plaisir et à l’euphorie…

Il a été démontré que le cerveau libérait de la dopamine non seulement lorsque le sujet était en détresse ou sur une chaise, mais aussi lorsqu’il anticipait une augmentation ou lorsqu’une dissonance était corrigée. Pour ce faire, on a étudié les réactions de 217 participants à l’aide de divers appareils d’imagerie. Différentes réactions physiologiques, telles qu’une augmentation de la température corporelle, une accélération du rythme cardiaque ou de la respiration, ont également été notées comme des indications d’une forme d’euphorie musicale. En fin de compte, un fait final et non négligeable est que le cerveau de chaque personne possède une zone différente dédiée au plaisir et à la compréhension du plaisir.

Une activité dopaminergique a été détectée dans la région du noyau caudal pendant l’anticipation. L’image du plaisir, pour lui, a stimulé le noyau accumbens, une section du cerveau qui répond à d’autres stimuli euphoriques, comme les rencontres sexuelles ou la consommation de drogues ; une région qui joue un rôle important dans le comportement de récompense, le plaisir, mais aussi la dépendance et la peur.

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Pour reprendre les mots de Valorie Salimpoor: “Ces attentes, parmi d’autres, se forment dans cette zone du cerveau car elle participe à leur création. C’est ce qui la rend si puissante. Lorsque le noyau accumbens se met à bouger, cela signifie que les attentes ont été satisfaites, voire dépassées.”

Par conséquent, la musique a le pouvoir d’amplifier ou de manipuler nos sentiments par la libération de dopamine, ainsi qu’en faisant appel à nos sens inhérents d’empressement, de surprise et d’anticipation.

Néanmoins, ces réseaux neuronaux sont les mêmes circuits que ceux impliqués dans nos activités liées à notre survie, qu’il s’agisse de la reproduction ou de l’alimentation. Comment exactement une chanson que nous aimons peut-elle être capable d’activer ces zones ? Les réponses sont encore un mystère…